Le monument de la musique guinéenne, Mory Kanté décédé vendredi 22 mai des suites de maladie, a regagné sa dernière demeure ce mardi 26 mai, au cimetière de Kipé en haute banlieue de Conakry.
L’émotion était si forte !
Malgré toute la psychose autour de la pandémie de Coronavirus, les guinéens étaient sortis pour rendre un dernier hommage à leur icône, Mory Kanté. L’affection oblige ! Pourtant, il était prévu que cette cérémonie de funérailles se déroule dans la stricte intimité.
L’émotion était vive : parents, amis, proches, collaborateurs, autorités religieuses et politiques, acteurs culturels, tous étaient affaiblis, consternés par ce voyage sans retour de Mory Kanté, l’auteur du tube planétaire « Yèkè Yèkè ».
Adieu l’artiste !
Mory Kanté, c’est une longue carrière teintée de gros disques et de grandes distinctions honorifiques à travers le monde. Son dernier prix date de 2017 (Grand Prix des Musiques du Monde de la SACEM à Paris). Il a été également élevé au grade de l’Ordre National de Mérite par le Président guinéen, Alpha Condé en décembre 2019.
A son vivant, « Monsieur Top 50″ comme on l’appelait, a sorti plusieurs opus ayant conquis l’humanité avec succès : « Courougnegne » (1981); « N’diarabi » (1982); « A Paris » (1984); « 10 kola Nuts » (1985); « Akwaba Beach » (1987); « Touma » (1990); « Nongo Village » (1994); « Tatebola » (1996); « Tamala – Le Voyageur » 2001; « Best Of » 2002; « Sabou » (2004). Le dernier album de Mory est aussi sorti à Paris, « La Guinéenne » sorti en 2012.
En novembre 2019, la légende Mory Kanté a dédicacé à Paris son premier livre « COCORICO – Ballade d’un Griot « .
L’artiste est parti, mais pas pour de bon. L’art rend immortel, dit-on. Les Oeuvres de Mory Kanté demeureront les vrais classiques indémodables de la musique africaine et du monde.
Lancé Sano (Sitanews, Guinée)