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Publié : 12 October, 2022

Streaming : c’est l’effervescence à Nollywood

Avec quelque 2 500 films réalisés chaque année, l’industrie cinématographique nigériane s’est imposée comme un acteur de premier plan sur le continent grâce à un modèle de production rapide et à bas coût. Désormais courtisé par les grandes plateformes numériques, Nollywood opère aujourd’hui un virage vers des productions mieux financées et plus diversifiées.

Par Joey Akan /Lecture 1min  PHOTO : La comédienne Genevieve Nnaji 

Depuis que les grandes   plateformes   de   streaming, Netflix en tête, font les yeux doux aux créateurs locaux, l’industrie cinématographique nigériane déborde de projets et les investissements coulent à flots.  Après un lancement en fanfare en 2020, la plateforme américaine a déjà commandé des longs métrages originaux et engagé la  bataille  de  l’innovation et du progrès au sein de l’industrie.
Prime Video, le service d’Amazon, a de son côté signé un accord en décembre 2021 avec Inkblot Studios, l’importante  société  de production  africaine  qui  a  donné  au  box-office  nigérian  certains  de ses  plus  gros  succès.  C’est le premier accord de licence  jamais  conclu  par  l’entreprise de streaming avec une maison de production du continent. Amazon récupérera les droits mondiaux exclusifs du catalogue d’Inkblot après les sorties en salle.
De fait,  à  Lagos,  cœur  commercial  et  créatif  du  Nigéria,  le  moral  est  au  beau  fixe.  Portés par  cette  ouverture  au  public  mondial,  les  cinéastes  ont  le  vent  en  poupe. Le streaming permet un accès aux capitaux, aux  formations  et  favorise  une  amélioration des infrastructures. Il touche aussi  un  public  réticent  à  se  déplacer  en  salle et élargit la gamme des titres disponibles.
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