En Guinée, beaucoup de jeunes talents éclosent ! Ils font vibrer les cœurs. Ils s’agitent. Ils vantent leur talent. Ils remplissent le palais du peuple, des stades et leurs esplanades comme on remplit un seau percé. Mais ce succès masque mal la misère du secteur du showbiz. La musique guinéenne ? Un défouloir, plus qu’une industrie.
Autodidactes, ces jeunes talents bricolent leur carrière. Ils improvisent, faute de mieux. Leur énergie brute fait du bruit, mais rarement de la musique exportable. Les stades se remplissent, mais les poches et les carrières restent vides. Les concerts cartonnent, mais le développement de carrière, lui, attend toujours son tour.
Le manque de rigueur saute aux yeux. Ces stars locales naviguent à vue, sans structure, sans plan. La discipline artistique ? Un concept flou, souvent sacrifié sur l’autel de l’improvisation. L’encadrement ? Non disponible. La chaîne de valeur ? Inconnue au bataillon. Résultat : une industrie musicale en carton-pâte. Les jeunes chantent fort, mais ne franchissent pas les frontières. Leur visibilité internationale ? Un mirage. Hors de la Guinée et des grandes scènes, silence radio.
Pourtant, le potentiel est là, sous-exploité, et gâché par la facilité. Ces stars locales pourraient conquérir le monde. Mais tant qu’ils confondront scène et terrain de jeu, le succès restera local, bruyant, mais stérile.
Pour Sitanews
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