Ce fut une scène aux couleurs panafricaines et un final en apothéose à l'INJS (Institut National de la jeunesse et des sports). Pour la deuxième grande soirée de la 17e édition du Festival des Musiques Urbaines d'Anoumabo (FEMUA), l'INJS d'Abidjan a une fois de plus frémi au rythme effréné des sonorités africaines et afro-urbaines. Cinq artistes étaient à l'affiche pour clôturer cette étape abidjanaise : le chanteur tradi-moderne ivoirien Adéba Konan, la voix suave de la Guinée-Bissau Eneida Marta, le rappeur engagé du Burkina Faso Smarty, la diva ivoirienne Josey, et enfin, le très attendu rappeur français Kaaris.
Adéba Konan, en ouverture dans la pure tradition ivoirienne
Dès 21 heures, comme le veut la tradition du festival, les premières notes s'élèvent. C'est Adéba Konan qui a eu l’honneur d'ouvrir le bal. Fidèle à son style, l'artiste tradi-moderne a su attirer l'attention avec les rythmes métissés de son répertoire. Une entrée en matière chaleureuse, annonciatrice d'une soirée prometteuse.
Eneida Marta : la poésie vocale venue de Guinée-Bissau
Le public du FEMUA a ensuite fait une belle découverte musicale avec la Bissau-guinéenne Eneida Marta. Avec un timbre vocal hors du commun et une présence scénique gracieuse, elle a su transporter les spectateurs dans son univers, ponctuant sa prestation de jeux de calebasses qui ont ajouté une touche d'authenticité et d'originalité au show.
Smarty, la conscience urbaine du continent !
Habitué du FEMUA, Smarty a une nouvelle fois démontré pourquoi il reste l'un des rappeurs les plus respectés d'Afrique. Engagé et percutant, il a livré un show « feel good », appelant la jeunesse à l'unité, à l'amour du continent et à la responsabilité. « Personne ne viendra développer l'Afrique à notre place », a-t-il martelé. Pendant près d'une heure, il a enchaîné les titres phares comme « Voyager en featuring avec Magic System, « Ne parle pas de tes projets », et d'autres succès de son repertoire. Un avant-goût prometteur de son concert attendu le 1er juin au Casino de Paris.
Josey : la diva a fait vibrer comme toujours d’ailleurs
Artiste incontournable du FEMUA, Josey a littéralement mis le feu aux poudres à l'INJS. Des chansons à succès : de « Diplôme » à « Mapouka », en passant par « Tout laisse » et « Mettez du respect sur mon nom », la chanteuse ivoirienne a donné une prestation rythmée, vocale et dansante. Chorégraphies millimétrées, voix posée et complicité avec le public : une véritable communion scénique. Le public, conquis, reprenait ses chansons en chœur. Une performance à la hauteur de son statut de star.
Kaaris, le retour du Donzo dans la ferveur nocturne
Il est monté sur scène à 3h du matin, mais l'énergie était à son comble. Kaaris, le rappeur français d'origine ivoirienne, a fait un retour remarqué au FEMUA. Avec son flow incisif et son style hardcore, il a tenu en haleine un public jeune et fidèle, prêt à s’enjailler jusqu'au petit matin. Contrairement à sa première apparition controversée, cette fois, tout s'est déroulé dans une ambiance bon enfant, sous haute intensité.
Une deuxième soirée un peu moins fréquentée, mais tout aussi vivante
Si la première soirée du FEMUA 17 a rassemblé davantage de spectateurs, cette deuxième nuit n'en a pas moins été affluée. Chaque artiste a apporté sa touche, construisant un moment de diversité musicale, d'engagement et de partage.
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Cap sur Daloa pour la clôture
Le rideau ne tombe pas encore. La grande scène du FEMUA s'est déplacé à Daloa, la cité des antilopes, à 377 kilomètres d'Abidjan, pour la dernière étape le dimanche. Kaaris, Josey, Lato Crespino, Himra et Adeba Konan étaient à l'affiche. Le FEMUA continue d'écrire son histoire, entre rythmes, voix puissantes et messages porteurs d'espoir. Vivement le FEMUA 18 !
Aly Bongo LÉNO,
Envoyé spécial de Sitanews au FEMUA
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