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Publié : 27 January, 2021

"Salon de la Lecture" à Conakry : Cinq questions à Kadiatou Kaba

Elle est la plus jeune présentatrice de l’histoire de la RTG (Radio-Télévision-Guinéenne). Pas que, elle anime avec dextérité l’émission Belle Lettre sur la même chaîne. Kadiatou KABA est aussi patronne d’une grande agence de com à Conakry : Kadiak Communication. Sous la bannière de cette boite, Kadiatou s’apprête à organiser le tout premier Salon de la Lecture de Guinée. Très ivre et repue du livre, cette jeune « star » du JT du soir sur la RTG, ambitionne de donner aux jeunes le goût de la lecture.

Kadiatou KABA a bien voulu répondre à nos questions sur son projet du Salon de la Lecture qui se tient en mars et avril à Conakry. LISEZ cette interview !

[caption id="attachment_8220" align="alignnone" width="1086"] (Photo) Kadiatou Kaba en pleine interview avec le Président de la République de Guinée, Alpha Condé au palais sékhoutouréya[/caption]

SITANEWS© : Le « Salon de la Lecture », une première en Guinée. Mais de quoi s’agit-il concrètement ?

Kadiatou KABA : Le Salon de la Lecture en abrégé SALEC, est une compétition littéraire inter-scolaire et inter-universitaire qui vise à renforcer les capacités des élèves et étudiants guinéens. L’idée, c’est d’inculquer la culture de la lecture dès le niveau scolaire. Mais pour atteindre cet objectif, nous organisateurs, soucieux de l’avenir de ce pays, avons jugé utile de mûrir des réflexions pouvant nous mener sur le terrain du concret. C’est pourquoi, le livre, moyen sûr de transmission du savoir a été mis en avant.

Avez-vous d’autres initiatives après ce salon ? 

Oui, Il y’a l’après SALEC qui s’intéresse aux personnes déshéritées. C’est-à-dire, assister non seulement ceux qui sont déjà en situation de classe mais surtout ceux qui ne le sont pas. Le but, c’est comment leur donner la chance de fréquenter l’école. Car, vous n’êtes pas sans savoir que l’éducation est un droit pour tous. Mais l’autre aspect non négligeable de l’après SALEC est que, nous avons sous la main, le méga-projet humanitaire que nous avons baptisé : « Une école, une bibliothèque ». Ce concept permettra de faciliter le rapprochement des apprenants à la lecture.

D’où est venue toute cette motivation ? Pensez-vous que ce projet a lieu d’être ?

Trois raisons principales nous ont motivées à organiser ce salon. La première est qu’aujourd’hui, le niveau de la plupart des apprenants laisse à désirer. Est-ce leur faute ? Est-ce la faute aux parents ? Est-ce la faute au système ? Voici entre autres des questions que nous nous sommes posées auxquelles nous essayons de trouver solution. Donc, on n’aimerait pas être cité dans la catégorie de ceux qui blâment mais plutôt, ceux qui apportent des solutions.

[caption id="attachment_8221" align="alignnone" width="720"] (Photo) Kadiatou Kaba très passionnée[/caption]

La deuxième raison est qu’aujourd’hui, force est de constater que les guinéens en général, n’ont pas du tout la culture de la lecture. Ce qui se justifie partiellement par le fait qu’ils n’ont pas eu accès au livre durant leurs cursus scolaires. 8 écoles sur 10 par exemple sont en manque criard de bibliothèque. Alors comment voulez-vous que de telles personnes soient amoureuses de la lecture ? Le SALEC vient aider dans ce sens d’où les centres d’apprentissage comme cible.

La troisième raison me concerne directement. Car aujourd’hui, force est de reconnaître que la lecture peut changer des vies, et voir même l’histoire d’une personne ou d’une nation. Grâce à la lecture, je suis la plus jeune présentatrice de l’histoire du journal télévisé guinéen, de la sous-région et voir même au-delà - ensuite, la plus jeune critique littéraire de mon pays. De loin, certains m’admirent et aspirent à devenir comme moi, et donc, c’est une façon de leur dire pas de secret : lisez, lisez et lisez.

Le SALEC c’est dans deux mois à peu près. Où en sommes avec les préparatifs ? 

D’abord, je précise que ce salon démarre le 20 mars par une formation en : Développement personnel et en Midmapping (méthode facile de résumer un texte).

Les 24, 25 mars sont les dates retenues pour la présélection entre 15 écoles soit 45 candidats, et le 26 mars la présélection entre 8 universités soit 24 candidats. La finale est prévue pour le 10 avril (écoles et universités confondues).

[caption id="attachment_8222" align="alignnone" width="2048"] (Photo) Kadiatou KABA sur le plateau de la RTG[/caption]

En ce qui concerne les préparatifs, je dirai que les choses vont bon train car, nous avons en ce moment beaucoup de partenaires même si les sponsors tâtonnent encore. Ce qui nous touche surtout, c’est l’intérêt que les uns et les autres accordent à ce premier salon de la lecture en Guinée. En plus, nous nous sommes arrangés à ce que tous les acteurs du livre soient impliqués car, nous n’allons pas en compétition. Encore moins, en guerre contre quelqu’un mais plutôt, nous aidons nos prédécesseurs dans leur combat de faire de Conakry la plaque tournante de la littérature.

A date, nos spots passent sur nos médias partenaires Espace, Djoma, Cis, RTG. Dans quelques jours nos banderoles seront affichées un peu partout dans la capitale. Ceci dit que nous avançons bien et que nous continuons à inviter d’autres sur le projet.

Quelles seront les caractéristiques de ce salon ?

Alors, au programme, vous aurez des prestations artistiques (chanteur, comédiens, humoristes) qui restitueront le contenu des ouvrages qu’on leur a offert. Ensuite, des candidats exposeront sur des livres qui leur sont donnés. A cela s'ajoutent des stands qui seront aménagés pour permettre aux participants d'acheter des livres. Bien d’autres surprises viendront aussi agrémenter ce salon mais nous nous réservions d'en déballer ici.

Merci Kadiatou, ce fut un plaisir

Le plaisir est partagé.

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Par SITANEWS©

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