Malick Kébé, directeur du FODAC
14 May, 2025

Financement : le FODAC exige désormais une caution de 30 % du coût global du projet soumis

 

Tenez-vous bien ! Le dépôt d’un dossier de candidature pour un financement auprès du FODAC nécessite désormais le versement préalable d’une caution de 30 % du budget total du projet. Oui, 30 %. En français simple, si le coût total de votre projet s’élève à 2 milliards de francs guinéens, il vous faudra verser 600 millions de francs guinéens d’avance. Ce critère, qui donne des sueurs froides et des cheveux blancs aux opérateurs culturels, s’ajoute à seize autres conditions d’éligibilité. L’argent est bien disponible au FODAC, mais pour en bénéficier, il faut d'abord puiser dans ses économies — s’il y en a d’ailleurs — et être prêt à faire des sacrifices.

 

Cette décision, tout comme les autres critères, a été annoncée mardi lors d’une réunion entre les responsables du FODAC et les acteurs culturels du pays. L’objectif de cette rencontre était d’informer ces derniers sur les modalités de participation à l’appel à candidatures pour le financement de projets culturels et artistiques pour l’année 2025.

 

Au cours de la séance, la direction du FODAC, a expliqué les différentes étapes du dépôt de projet, mettant en avant les documents de référence : le manuel de procédure administrative et comptable, la fiche d’inscription, les critères d’éligibilité, ainsi que le règlement intérieur de l’appel à projets.

 

Parmi les conditions d’éligibilité, le postulant doit disposer d’une entreprise enregistrée, avec registre de commerce ou agrément officiel. Il doit également justifier de posséder au moins 30 % du budget total du projet, et proposer un projet générateur d’emplois et de richesses, sensible par ailleurs à la question du genre.

 

L’ensemble des critères est accessible sur le site internet du FODAC, qui précise que la candidature doit être soumise exclusivement en ligne.

 

Si cet appel à candidatures a suscité un intérêt certain chez de nombreux acteurs culturels guinéens, beaucoup se déclarent néanmoins « surpris » et « choqués » par l’exigence de cet acompte, d’autant plus que leurs conditions de travail et leurs ressources financières restent globalement (très) faibles.

 

Foulamory, correspondant par 

intérim de SITANEWS en Guinée

 

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