Ce 30 juin, Takana ZION fête 35 ans de vie sur terre. En 1986, naissait ce chanteur hors pair qui a su révolutionner la musique reggae en Guinée. Mohamed Mouctar SOUMAH alias Takana ZION a près de 15 ans de carrière remplie. Et ce n’est pas donné à tout le monde.
Takana Zion, la légende du reggae guinéen
A son très jeune âge (16 ans), Takana ZION part à l’aventure à la recherche du savoir. De Ghana à Bamako en passant par d’autres pays africains, le reggaeman a accumulé pas mal d’expériences. Un périple profitable mais parfois parsemé d’embûches.
Prenant son courage à deux mains, aujourd’hui, Takana ZION trouve la lumière au bout du tunnel. Il est perçu comme le numéro 1 au Panthéon du reggae en Guinée – et un grand espoir pour le reggae mondial. Cela se justifie par sa constance et la qualité de ses œuvres.

Takana ZION : parcours réussi…, une belle odyssée !

14 ans de carrière avec beaucoup d’exploits, en voilà une étape cruciale dans la vie d’un artiste. Des concerts en pagaille dans des salles et stades remplis – des performances inédites – des milliers de chansons enregistrées – six (6) disques à succès international. A cela s’ajoutent de nombreux albums subsidiaires (Black Mafia 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7) et des distinctions honorifiques. Par exemple, celle de Meilleur album reggae en  2007 en France avec Zion Prophet. Cette reconnaissance exceptionnelle à dimension internationale est le fruit d’un travail acharné et de longues années de patience. Autant de sacrifices qui mettent Takana sous le regard des grandes industries de reggae en Europe. Il aurait fallu lui, Takana en Guinée, pour marquer l’univers du reggae au fer rouge et dynamiter la grande passerelle pour les autres artistes de sa génération.
En 2009, ZION éveille les consciences avec « Rappel à l’Ordre ». Un album bien rendu comportant 13 titres. La chanson « Sekou Ko Non » en tandem avec Winston McAnuff, est une véritable immersion dans les époques transitoires d’une Guinée ayant longtemps souffert sous les emprises des colons. Pour Takana, il fallait glorifier Sékou Touré, ce grand homme qui a libéré tous les guinéens le 2 octobre 1958.
En écoute : https://www.youtube.com/watch?v=yzAdA6oDzb8
Par ailleurs, en 2 ans consécutifs (2011 et 2012), le leader de la Black Mafia  est submergé de nouveau dans un bouillon succès. Cela, avec les albums « Kakilambe » et « Rasta Gouvernment » enregistré en Jamaïque, les terres de Bob Marley.
L’album « Good Life » était une suite logique de la success-story moissonnée antérieurement. Sorti en 2016 en France sous la bannière de Soulbeats Music, ce disque a exigé respect, considération et sagesse dans les sound system et les rayons des grands magasins de disques en Europe. De la maturité ! Cet album 100% reggae roots a imposé Takana au Reggae Sun Ska, l’une des plus grandes messes du reggae en France.
Lien important : https://www.youtube.com/watch?v=Zlia–TQq8g
« Human Supremacy » entièrement roots, sorti le 4 juin dernier toujours avec Soulbeats, est un autre niveau d’explication. Avec ce disque, Takana grandit et veut cette fois-ci le disque d’or. C’est-à-dire, le premier à l’obtenir en Guinée après les quinzaines de disques d’or de feu Mory Kanté.

Takana c’est aussi des projets

Dans son village à Soumbouya (Coyah) d’au moins 50 kilomètres de Conakry, le reggaeman a bâti un complexe culturel paradisiaque appelé « Zion City ».
Dans ce complexe culturel, on peut constater un studio d’enregistrement, un réceptif hôtelier, un restaurant et un plein air pour des spectacles. Ce temple « Zion City » a été inauguré en avril 2019.

Que dire de plus ?

Très versatile musicalement, Takana chante le reggae, le ragga et le dancehall et même le blues, le jazz, la salsa etc.
Takana a toujours fait une production de haut vol. Sa carrière a vite poussé à l’allure de ses locks. Ceci est un grand accomplissement qui vient ponctuer plusieurs années de courage, de dur labeur et d’apprentissage auprès de ses aînés.
Lien important : https://www.youtube.com/watch?v=qH4kCi4P3h8
Au cœur de ses chansons, Takana use de l’anglais, du français et les dialectes guinéens pour toucher plus de monde. Dans sa démarche astucieuse, il est allé à la rencontre des cultures du monde et vers les enseignements rastas pour asseoir sa conviction et cimenter sa philosophie.
N’est-ce pas, le chanteur s’estime heureux et très fier de son parcours ? Il met l’eau à la bouche avant de continuer la route ? L’intrépide Mangana !
SITANEWS©
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