La salle du Grand Action, à Paris, a accueilli samedi 20 décembre la projection en avant-première du film LALA. Réalisé par Omar Sambasekou, réalisateur et producteur burkinabé, le long-métrage a déjà marqué le Fespaco 2025 en remportant le prix de la ville de Ouagadougou.
Le samedi soir, malgré la pluie et la frénésie des courses de Noël, le public s’est déplacé. L’événement en valait la peine. À 19 h 30, les spectateurs ont découvert une œuvre forte, intense, profondément humaine. LALA plonge dans l’univers sans pitié de la rue, un monde où la loi du plus fort règne. Sexe, alcool, drogue et argent dictent les règles.
LALA, orpheline de mère, y cherche sa place. Son amie JOY l’entraîne vers la prostitution. Elle s’y perd, puis se reprend. Car derrière la chute pointe une lumière : celle du courage. LALA garde l’espoir de sauver KASSY, une jeune fille à son tour happée par la rue. Le film interroge les blessures sociales d’une Afrique urbaine en mutation. Il met à nu la précarité et la vulnérabilité des femmes, mais aussi leur résilience.
La projection a suscité de vives émotions. Les échanges avec le réalisateur ont prolongé l’intensité du moment. Omar a rappelé son engagement : « Il était important de tourner un film sur le continent et de le montrer à la diaspora. Le cinéma d’auteur doit pouvoir traverser les frontières. »
Depuis plus d’une décennie, Oumar Sambasekou trace un sillon audacieux dans le cinéma africain indépendant. LALA, son sixième long-métrage, confirme sa maturité artistique. Une œuvre coup de poing, qui bouscule, questionne et réveille les consciences. On vous le recommande !
SITANEWS, France
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