Banlieuz’Art développera un volet humanitaire dans le futur. Son prochain album sort en fin d’année. Mais avant, le best off des gros hits du groupe sera édité. Ce coffret va rester pour les beaux souvenirs. Puis, des tournées à dimension nationale et internationale vont suivre. C’est ce qui a filtré sous le coup de scoop, de notre entrevue exceptionnelle avec le tout nouveau Manager du groupe Banlieuz’Art, Adams Touré. Lisez in extenso, cette interview exclusive réalisée à Conakry.
Interview réalisée par Sitanews© / PHOTO : Foinke images
Vous êtes le tout nouveau Manager du groupe Banlieuz’Art. Vous êtes peu connu par le public Guinéen. Parlez-nous de vous. Qui est Adams TOURÉ ?
« Je suis d’origine guinéenne. Mais, mes parents ont immigré tôt en Côte d’Ivoire. Cela, peut-être, pour améliorer leur qualité de vie et me donner un avenir meilleur. Nous sommes tous nés en Côte d’Ivoire. Moi, j’ai une culture purement ivoirienne. J’ai fait toutes mes classes là-bas. Ensuite, j’ai fait l’aventure. J’ai fait plusieurs pays d’Europe. Je vis actuellement en France.
Mais, qui est réellement Adams Touré ? (Rire)
Je suis quelqu’un qui a beaucoup travaillé. J’ai fait beaucoup de formations. Notamment, dans le domaine de la Culture, du Management artistique en passant par la Production audiovisuelle, la Production musicale et la Production événementielle.
J’ai aussi travaillé avec certaines structures en Europe. Cela m’a permis d’avoir beaucoup d’expérience. Cela étant, j’ai décidé de voler de mes propres ailes. »
Selon nos sources, vous avez une licence en Entrepreneuriat de spectacles, vous confirmez cette information ?
Affirmatif ! J’ai aussi fait beaucoup d’organismes évoluant dans le social en France. J’ai tous ces acquis. J’ai demandé d’avoir une licence en Entrepreneuriat de spectacles. Cette licence me permet d’organiser des événements en France et un peu partout en Europe. Puis, y faire venir des artistes sans avoir trop de difficultés. J’ai eu ma licence entre 2004 et 2005. Depuis lors, je ne fais que ce travail d’entrepreneur dans la sphère du show-business.
Nous avons aussi appris que vous êtes un Monsieur de très introduit dans l’espace pros du monde du show-biz africain. Parlez-nous de votre relationnel ?
» (…) J’ai beaucoup de relations… »
En toute humilité, j’ai beaucoup de relations et beaucoup de connaissances. J’ai côtoyé pas mal de structures et d’artistes dans ma vie. J’ai décidé maintenant de travailler pour les artistes guinéens. Puisque, depuis tout ce temps, je ne fais qu’apporter mon savoir-faire aux artistes plutôt ivoiriens.
Maintenant, j’ai pris la décision de travailler avec les artistes de mon pays en l’occurrence les Banlieuz’Art. C’est un groupe que j’admire beaucoup. Et c’est parti !
Pouvons-nous savoir les artistes avec lesquels vous avez collaboré ?
Oui ! J’ai commencé tout naturellement à organiser des spectacles en France dans le milieu afro. C’était plus communautaire. Cela étant, je me suis dit qu’il fallait commencer à se frotter avec d’autres. C’est-à-dire, faire des projets qui vont commencer à attirer un autre public.
Pour répondre exactement à votre question, j’ai commencé par le groupe Magic System dont les membres sont tous mes amis. Nous nous sommes connus depuis Abidjan. Ensuite, depuis quand ils ont commencé à venir en France au début des années 2004 – 2005. J’ai beaucoup bossé et tourné avec eux. J’ai aussi participé aux premières années du FEMUA (Festival des musiques urbaines d’Anoumabo NDLR) avec A’salfo. Cela m’a permis de comprendre beaucoup de choses.
Quels sont les artistes que vous avez fait prester en France ?
Quand j’ai eu ma licence, j’ai fait venir beaucoup d’artistes ivoiriens en France tels que : Soum Bill, Josey, Ariel Sheney etc. Ma licence me permet de faire venir les artistes pour des tournées en France et dans les autres villes européennes. Cela, sans pourtant qu’il n’y ait des soucis liés à l’obtention des visas.
J’ai la possibilité de signer des contrats professionnels avec les salles conventionnées en France. C’est ce qui me donne large champ pour y faire venir qui je veux. J’ai fait des concerts en France avec les artistes comme Les Garagistes et Soum Bill, Tour 2 Garde, Zouglou Makers, ainsi que les artistes camerounais. Par exemple : Blanche Bailly.
« Afro Live », c’était votre concept en France ?
Oui, au niveau de la France, j’ai créé ce concept qui s’appelle : Afro Live. C’est une plateforme d’expression des artistes qui font de la musique à coloration africaine. Je l’avais lancé en 2016. J’ai fait plusieurs éditions. J’ai pu avoir la possibilité de faire prester des grands artistes à savoir : Paco Séry (batteur et percussionniste de jazz, originaire de Côte d’Ivoire, NDLR). Ensuite, des vedettes comme Cheick Tidiane Seck (musicien malien NDLR), Idrissa Diop (chanteur et percussionniste de jazz sénégalais, NDLR). J’ai même invité feu Papa Wemba (roi de la rumba NDLR).
J’ai eu le privilège d’être la dernière personne à inviter Papa Wemba dans un spectacle. C’était en mars 2016. Juste après ça, et deux semaines après, il est décédé sur la scène du FEMUA. Afro Live, mon concept à Paris, a été son dernier spectacle. J’ai aussi collaboré avec Lokua Kanza et bien d’autres grandes voix qui ont participé aux différents projets que je fais.
Félicitations pour la réussite du concert de Banlieuz’art le 21 mai passé au stade GLC de Conakry. C’était un défi pour vous vraiment ? Sachant que le groupe venait à peine de divorcer avec son premier Manager. Ensuite, Banlieuz’Art était presque en « baisse » de vitesse et sa cote était « menacée ».
« Oser faire un stade, c’est un défi (…) »
Justement, c’était un défi de faire ce concert. Oser faire un stade, c’est un défi. Mais le contexte était différent. D’ailleurs, comme vous venez si bien de le dire, le groupe venait de se séparer avec son ancien Manager. Ça a fait un boom dans la presse. Nous avons longtemps discuté pour trouver un moyen de tourner les regards. Il est ressorti que vu, que le groupe Banlieuz’Art est resté longtemps en veille, il fallait annoncer son retour sous une autre forme.
C’était à la fois un défi et un risque. Habituellement, on fait un stade, c’est quand il s’agit de la sortie d’un album. C’est pourquoi, dans la stratégie, nous avons décidé de sortir d’abord un EP de trois titres qu’on a appelé : « Début des hostilités ». Ça veut dire qu’il y a un changement dans la gestion du groupe et dans sa vision.
