A changer
Publié : 15 June, 2022

Adams TOURE : « Le potentiel de BLZ n’est pas exploité même au quart »

Banlieuz’Art développera un volet humanitaire dans le futur. Son prochain album sort en fin d’année. Mais avant, le best off des gros hits du groupe sera édité. Ce coffret va rester pour les beaux souvenirs. Puis, des tournées à dimension nationale et internationale vont suivre. C’est ce qui a filtré sous le coup de scoop, de notre entrevue exceptionnelle avec le tout nouveau Manager du groupe Banlieuz’Art, Adams Touré. Lisez in extenso, cette interview exclusive réalisée à Conakry.

Interview réalisée par Sitanews© / PHOTO : Foinke images
Vous êtes le tout nouveau Manager du groupe Banlieuz’Art. Vous êtes peu connu par le public Guinéen. Parlez-nous de vous. Qui est Adams TOURÉ ?
"Je suis d’origine guinéenne. Mais, mes parents ont immigré tôt en Côte d'Ivoire. Cela, peut-être, pour améliorer leur qualité de vie et me donner un avenir meilleur. Nous sommes tous nés en Côte d'Ivoire. Moi, j'ai une culture purement ivoirienne. J'ai fait toutes mes classes là-bas. Ensuite, j'ai fait l’aventure. J'ai fait plusieurs pays d’Europe. Je vis actuellement en France.
Mais, qui est réellement Adams Touré ? (Rire)
Je suis quelqu'un qui a beaucoup travaillé. J'ai fait beaucoup de formations. Notamment, dans le domaine de la Culture, du Management artistique en passant par la Production audiovisuelle, la Production musicale et la Production événementielle.
J’ai aussi travaillé avec certaines structures en Europe. Cela m’a permis d’avoir beaucoup d’expérience. Cela étant, j’ai décidé de voler de mes propres ailes."
Selon nos sources, vous avez une licence en Entrepreneuriat de spectacles, vous confirmez cette information ?
Affirmatif ! J'ai aussi fait beaucoup d’organismes évoluant dans le social en France. J'ai tous ces acquis. J'ai demandé d'avoir une licence en Entrepreneuriat de spectacles. Cette licence me permet d'organiser des événements en France et un peu partout en Europe. Puis, y faire venir des artistes sans avoir trop de difficultés. J'ai eu ma licence entre 2004 et 2005. Depuis lors, je ne fais que ce travail d’entrepreneur dans la sphère du show-business.
Nous avons aussi appris que vous êtes un Monsieur de très introduit dans l’espace pros du monde du show-biz africain. Parlez-nous de votre relationnel ?

" (...) J'ai beaucoup de relations..."

En toute humilité, j'ai beaucoup de relations et beaucoup de connaissances. J’ai côtoyé pas mal de structures et d’artistes dans ma vie. J'ai décidé maintenant de travailler pour les artistes guinéens. Puisque, depuis tout ce temps, je ne fais qu’apporter mon savoir-faire aux artistes plutôt ivoiriens.
Maintenant, j'ai pris la décision de travailler avec les artistes de mon pays en l’occurrence les Banlieuz’Art. C’est un groupe que j’admire beaucoup. Et c’est parti !
Pouvons-nous savoir les artistes avec lesquels vous avez collaboré ?
Oui ! J'ai commencé tout naturellement à organiser des spectacles en France dans le milieu afro. C'était plus communautaire. Cela étant, je me suis dit qu'il fallait commencer à se frotter avec d’autres. C’est-à-dire, faire des projets qui vont commencer à attirer un autre public.
Pour répondre exactement à votre question, j'ai commencé par le groupe Magic System dont les membres sont tous mes amis. Nous nous sommes connus depuis Abidjan. Ensuite, depuis quand ils ont commencé à venir en France au début des années 2004 – 2005. J'ai beaucoup bossé et tourné avec eux. J'ai aussi participé aux premières années du FEMUA (Festival des musiques urbaines d’Anoumabo NDLR) avec A’salfo. Cela m'a permis de comprendre beaucoup de choses.
Quels sont les artistes que vous avez fait prester en France ?
Quand j'ai eu ma licence, j'ai fait venir beaucoup d’artistes ivoiriens en France tels que : Soum Bill, Josey, Ariel Sheney etc. Ma licence me permet de faire venir les artistes pour des tournées en France et dans les autres villes européennes. Cela, sans pourtant qu'il n’y ait des soucis liés à l’obtention des visas.
J’ai la possibilité de signer des contrats professionnels avec les salles conventionnées en France. C'est ce qui me donne large champ pour y faire venir qui je veux. J’ai fait des concerts en France avec les artistes comme Les Garagistes et Soum BillTour 2 GardeZouglou Makers, ainsi que les artistes camerounais. Par exemple : Blanche Bailly.
« Afro Live », c’était votre concept en France ?
Oui, au niveau de la France, j'ai créé ce concept qui s’appelle : Afro Live. C'est une plateforme d’expression des artistes qui font de la musique à coloration africaine. Je l’avais lancé en 2016. J'ai fait plusieurs éditions. J'ai pu avoir la possibilité de faire prester des grands artistes à savoir : Paco Séry (batteur et percussionniste de jazz, originaire de Côte d'Ivoire, NDLR). Ensuite, des vedettes comme Cheick Tidiane Seck (musicien malien NDLR), Idrissa Diop (chanteur et percussionniste de jazz sénégalais, NDLR). J'ai même invité feu Papa Wemba (roi de la rumba NDLR).
J'ai eu le privilège d'être la dernière personne à inviter Papa Wemba dans un spectacle. C'était en mars 2016. Juste après ça, et deux semaines après, il est décédé sur la scène du FEMUA. Afro Live, mon concept à Paris, a été son dernier spectacle. J'ai aussi collaboré avec Lokua Kanza et bien d’autres grandes voix qui ont participé aux différents projets que je fais.
Félicitations pour la réussite du concert de Banlieuz’art le 21 mai passé au stade GLC de Conakry. C’était un défi pour vous vraiment ? Sachant que le groupe venait à peine de divorcer avec son premier Manager. Ensuite, Banlieuz’Art était presque en « baisse » de vitesse et sa cote était « menacée ».

"Oser faire un stade, c'est un défi (...)"

Justement, c'était un défi de faire ce concert. Oser faire un stade, c'est un défi. Mais le contexte était différent. D’ailleurs, comme vous venez si bien de le dire, le groupe venait de se séparer avec son ancien Manager. Ça a fait un boom dans la presse. Nous avons longtemps discuté pour trouver un moyen de tourner les regards. Il est ressorti que vu, que le groupe Banlieuz’Art est resté longtemps en veille, il fallait annoncer son retour sous une autre forme.
C'était à la fois un défi et un risque. Habituellement, on fait un stade, c'est quand il s’agit de la sortie d'un album. C’est pourquoi, dans la stratégie, nous avons décidé de sortir d’abord un EP de trois titres qu'on a appelé : « Début des hostilités ». Ça veut dire qu'il y a un changement dans la gestion du groupe et dans sa vision.
[caption id="attachment_19467" align="alignnone" width="960"] PHOTO. King Salaman (à gauche), Adams Touré (au milieu) et Marcus (à droite)[/caption]
Marcus et King Salaman à leur niveau, étaient-ils optimistes de renouer avec leur public ?
Oui, les artistes étaient confiants. Ils ont dit qu'il suffit qu'on se mette à bosser - que nous fassions une bonne communication, et que le public va suivre. Vu que le groupe est déjà connu et très adulé. A la fin, on a réussi ce coup !
Le choix de Banlieuz’Art est tombé sur vous. Est-ce un fait du hasard ? Mais pourquoi vous, Adams Touré ? Puisqu'il y avait beaucoup d’autres qui étaient intéressés par ce groupe. D’où est venu ce contact entre vous et BLZ ?
J'ai commencé à venir en Guinée constamment dans les années 2015-2016. En ce moment j’y venais travailler. Ma première mission était axée sur la réalisation d’un projet sur Ébola en partenariat avec Guinée Games. C'est durant cette période que j'ai pris la peine d’écouter constamment Banlieuz’Art. Je disais souvent à mon petit neveu que j’aimais bien Banlieuz’Art. Je voulais rencontrer le groupe, mais il était en déplacement à Dakar. Mais j’ai réussi à rentrer en contact avec l’ancienne équipe managériale du groupe. Cela, pour voir dans quelle mesure ce serait possible de faire un spectacle avec Banlieuz’Art en Europe. Une manière de développer leur carrière.
Est-ce que ce deal a marché finalement ?

"(...) bon bah j’ai saisi l’opportunité..."

Non ! pour des raisons différentes, ça n'a pas marché. Mais après, quand j'ai appris qu'ils n’étaient plus avec l’ancienne équipe, bon bah j’ai saisi l’opportunité comme nous avions d’ailleurs des amis en commun. C'est moi qui ai fait le premier pas. Donc, à travers ces amis-là, j'ai pu avoir leurs numéros.
Le premier contact a-t-il été facile ? Expliquez-nous !
Nous avons discuté pendant des mois. Ce n'était pas quand même du jour au lendemain que tout allait se négocier connaissant tout ce que le groupe a fait au préalable. Alors, nous avons longuement discuté. Après quelque temps, nous sommes tombés d'accord sur des principes et pour une période bien déterminée.
Vous aviez décidé d’aller en négociations avec quelle proposition ?
J'ai fait des propositions de planification et de développement de carrière. Ils ont été partants. Mais sur le fond, moi le travail ne s’arrête pas seulement qu’au niveau du management proprement parlé. Déjà, le groupe a une structure appelée : Banlieuz’art Corporation. Cela sous-entend que le groupe a besoin de projets. Donc, je suis aussi chargé de développer cet aspect là et l’image du groupe. Ensuite, trouver des concepts pour faire tourner la boîte véritablement. Je le répète : le travail ne s’arrête pas seulement qu’au niveau du management. C'est y compris le fonctionnement intégral de la structure Banlieuz’Art Corporation.
Tout ne sera pas facile comme du beurre à Couper. N’est-ce pas ? Alors, dites-nous, à quel niveau se situe le gros travail ? 
Justement, mais puisque musicalement parlant, Banlieuz’Art a un niveau qui est au-dessus de la moyenne en Afrique de l’Ouest, c’est un grand atout. Mais, le groupe est sous-coté. Parce qu’il n’y a pas de travail conséquent qui a été fait au niveau de son développement. Maintenant, c'est à nous autres, eux en premier, et nous qui travaillons pour eux, de nous atteler à faire quelque chose d’excellent comme le font les autres.
A quel point vous mesurez le degré de responsabilité et la confiance qui vous est accordé ? 

"...c'est une lourde responsabilité (...)"

J’avoue que c'est une lourde responsabilité. Parce que, je vois l’engouement qu'a créé le concert du 21 mai au stade. Au regard de tout cela, je me dis que c'est vrai, le groupe Banlieuz’Art est réellement coté. Je ne pensais pas qu'il était aussi aimé comme ça. Je savais qu'il avait la côte, mais pas à ce point-là. C'est passionnel. Konko Malela et King Salaman sont des artistes à texte. Durant les 15 ans, c’étaient des messages de conseil. Ils n’ont fait que diffuser des messages de conscientisation. Il y a véritablement un fond musical. Et Quand c'est comme ça, ils ont forte chance de marquer toute une génération. Les Banlieuz’Art sont passionnés, et je crois que le public est très content de voir que le groupe se réinvente. La preuve est que : je reçois beaucoup de coups de fil venant de partout.

"Je n'ai pas fait le mauvais choix"

Qu’est-ce que cela suscite en vous comme effet ?
Ça me donne encore de la force et beaucoup d’énergie. Je me dis que je n'ai pas fait le mauvais choix. Je suis tombé sur le meilleur. Mais, ce sont les artistes en premier et nous autres qui sommes derrière, de travailler dur pour rehausser l’image du groupe Banlieuz’Art et de la Guinée.
Quelle lecture faites-vous du contenu que proposent Marcus et son binôme ?
J'ai eu le privilège d’écouter le contenu proposé par ce duo de choc. Il y a plus de 30 morceaux qui sont déjà faits. Quand j’écoute tout le contenu, j'ai encore plus d’énergie. Et cela m’égaie davantage dans ma position. Parce que c'est du jamais vu et entendu. Marcus et Salaman proposent de la qualité.
Ce qui est déjà fait, il y a moyen de faire très très mal dans les mois et années à venir. Moi, je suis confiant. King Salaman et son ami sont des artistes qui sont conscients et qui sont très professionnels. Je pense que nous allons arriver à faire de belles choses ensemble.
Qu’est-ce qu’il y a lieu de faire dans l’avenir ?
S’ils sont arrivés à ce niveau-là c'est qu'ils ont bossé. Ils ont des qualités intrinsèques déjà. Nous, c'est comment agencer tout ça. Et, comment faire la mayonnaise pour que ça prenne bien. Je pense qu'il y a moyen de faire de choses incroyables.
Combien de temps va durer votre contrat avec BLZ ? Quel est le plan de développement de carrière avez-vous établi pour emmener le groupe à « toucher la lune » ?
Un contrat c'est sur des années. Je ne vais pas rentrer dans les détails. Ce n’est pas le plus important. Seulement, ce que je peux vous dire, c’est que ça va durer quelques années. Tout dépendra de la basique management que la collaboration va s’étendre sur d’autres choses encore plus intéressantes.
Concernant le développement, c’est d’abord la construction de l’image du groupe. Il y a tellement de potentiels que les mois qui vont suivre, vous allez écouter de bonnes choses et vous allez voir un changement radical.
Le plan de carrière c'est de faire un album international. Aussi, travailler beaucoup sur le développement et sur la communication. Mon statut de promoteur de spectacles, c'est d’abord d’organiser une grosse tournée nationale à la sortie de l’album en fin d’année. Nous allons sillonner toute la Guinée. Ça c'est important de le souligner. Banlieuz’art Corporation va produire tout ça.
Et quelle sera la suite ?

"La tournée est prévue entre mai et juin 2023..."

Je vais organiser une tournée internationale. Puisque ma base c'est la France, nous commencerons donc par ce pays très émancipé en termes d’industrie musicale. En France, nous ferons un gros concert en live dans une salle mythique.
La tournée est prévue entre mai et juin 2023. Donc, on a le temps de sortir l’album en novembre et faire sa promo en Guinée, mais aussi dans les pays voisins comme le Sénégal, la Guinée Bissau, la Gambie, la Sierra Leone etc. Nous avons prévu des concerts dans tous ces pays-là. Puis, nous enchaînerons avec le concert de l’Hexagone et de certaines villes européennes. A cela s’ajoutent, des tournées médiatiques au Sénégal, en Côte d'Ivoire, mais aussi en France.
Pour l’instant, quelle est l’urgence ?
Nous sommes en train de travailler sur l’album. Il y a le choix des titres que nous sommes en train de faire. Il y a des thématiques que nous voulons aborder. Je vais faire venir des beatmakers étrangers pour des sons. Cela, pour qu'on ait plus d’ouverture sur l’international. Il faut travailler sur la logistique, la communication et faire des clips professionnels. Tout ça est prévu avant la sortie de l’album en fin d'année.
Jusqu'où comptez-vous emmener ce groupe « le plus » représentatif de la haute banlieue de Conakry ?
Je tiens à dire ici que le travail conséquent qui a été fait, le groupe Banlieuz’Art est devenu désormais une entité. Banlieuz’Art n’appartient plus, ni à Marcus, ni à Salaman. Il appartient à la Guinée. Ils ont chanté - ils ont réussi à se faire une place dans le cœur des Guinéens. Et les Guinéens ne peuvent plus s’en passer d’eux. Cela, après 15 années de leur carrière remplie.
Que comptez-vous faire avec tout ce succès du groupe Banlieuz’Art ?
Partant de là, nous allons expérimenter le volet social. Donc, il y a une fondation qui va se créer aussi dans l'éducation que dans le domaine de la santé. A la rentrée en octobre, nous allons faire une conférence de presse où on va détailler les objectifs de cette fondation. C'est pour laisser indélébilement les empreintes de Banlieuz’Art en Guinée et pourquoi pas dans le monde. Les Guinéens ont donné beaucoup d’amour à ce groupe. En retour, Banlieuz’Art leur doit cette fondation.
Si on vous demandait de définir ce groupe, que direz-vous ?
Définir le groupe Banlieuz’Art, il y aura trop de qualificatifs. D’abord, ce sont des intellectuels. Alors, c’est plus facile de communiquer avec eux. Ils sont pétris de talent dans l’écriture aussi. Moi, j'ai vu très peu d’artistes aussi talentueux que Banlieuz’Art. La manière dont ils écrivent les chansons avec une facilité extrême, c’est juste incroyable ! C’est impressionnant !
Banlieuz’Art n’est-il pas au bord de son souffle ?
Banlieuz’Art, c’est comme un fleuve intarissable. Le groupe a tellement à donner que cela me fait dire qu'il n’est même pas arrivé au quart de ce qu'il peut donner. Le potentiel du groupe n’a pas été exploité selon moi. Les gars sont agréables à fréquenter. C’est facile à discuter avec eux. C'est encourageant. Je les connaissais de loin. Maintenant, je les connais de l’intérieur. C'est rassurant ! Ce sont mes frères. On s’entend très bien.
Comment trouvez-vous leur union qui dure depuis 15 ans ?
Musicalement, ces deux-là sont faits pour être ensemble. Ils sont complémentaires. Ils sont très bons. Je pense que la qualité qu'ils ont n’a pas été exploitée même au quart.
Pour eux, ils sont populaires, mais moi je dis non, c'est au-delà. Il s’agit d’une question de responsabilité qu'il faut supporter et sauvegarder à jamais. Ils ont un impact très important sur la vie sociale d'une bonne génération des Guinéens. Ils peuvent faire plus. Avec plus de concentration, ils peuvent aller au-delà de la fiction. Et derrière, moi je ne ferai que les booster gentiment.
Banlieuz’Art, c’est quand même plus d’une décennie de carrière bien aboutie, des gros albums et des opus subsidiaires, des singles de fou, des grands voyages, des concerts en pagaille, des stades pleins, des streams astronomiques. Tout ce succès ne les a pas rendus « dépressifs » ?
Vous savez, les artistes sont tous des marginaux. J'ai connu Dj Arafat (Rip). Il fut le champion League de la complexité des artistes. J'ai tourné avec lui et j’en ai vu de pire.
Après quand vous rentrez dans ce monde des artistes, vous allez constater que ce ne sont pas des catholiques que vous côtoyez. Mais plutôt des « marginaux ». Quand vous rentrez dans leur monde, cherchez d’abord à les connaître, à les comprendre et à s’adapter. Comme ça, vous êtes tranquille et vous serez encore plus fort. C'est la bonne méthode. (aahahahahha).
Où en sommes-nous avec le préparatif du prochain album du groupe Banlieuz’Art ?
L’album est prévu en fin d’année 2022. Il est pratiquement prêt. Mais après, on a de nouvelles sonorités qu'il faut travailler, des thématiques qu’il faut aborder et trouver d’autres beatmakers qu'on a d’ailleurs déjà choisis. Il faut commencer à poser. On fait à la fois des répétitions et des séances studio.
C’est quoi le scoop ?

"Le best off sortira avant l'album (...)"

L’album va être enregistré ici en Guinée. Ensuite, il sera mixé et masterisé en France. Nous envisageons aussi de sortir un best off de tous les hits du groupe. Je trouve logique que tous les admirateurs de Banlieuz’Art aient ce coffret chez eux. Un coffret qui va témoigner tous les gros succès de BLZ durant ses 15 années passées. Ce best off, nous le sortirons avant l’album. Ce sera un grand souvenir.
Quel est le ressenti d’avoir retourné dans votre pays d’origine pour servir son industrie musicale ?
Je suis très content de me retrouver ici dans mon pays, la Guinée. J'espère tout humblement apporter ma modeste contribution au développement de sa musique. Je pense qu’avec les Banlieuz’Art, nous allons chercher à laisser une trace. Nous allons aussi nous entendre pour pouvoir développer d'autres choses à travers Banlieuz’art Corporation et aider la culture guinéenne aussi à avancer. Au-delà des Banlieuz’art, j’espère aussi apporter ma modeste contribution aux artistes qui sont dans le besoin.
Merci Adams Touré d’avoir répondu à toutes nos questions.
Merci à Sitanews que je lis beaucoup.
Propos recueillis par notre correspondant à Conakry, Ibrahima Soya
Sitanews©
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