Le ministre Moussa Moïse
06 December, 2025

FENAC | Coup d’envoi officiel, Koundara en liesse !


La 20
édition du Festival national des arts et de la culture (FENAC) a été officiellement lancée le vendredi 5 décembre par des membres du gouvernement, notamment le ministre du Travail et de la Fonction publique représentant le Premier ministre, ainsi que les ministres de la Culture et de l’Artisanat, et du Tourisme et de l’Hôtellerie.

 

Dans son discours de bienvenue, le président de la délégation spéciale de Koundara a rappelé que la préfecture n’est pas seulement une ville frontalière reliant la Guinée au Sénégal et à la Guinée-Bissau : elle est aussi un carrefour culturel, un espace de partage et d’hospitalité.

 

« Depuis vingt ans, notre festival célèbre cette diversité, fait rayonner nos traditions et donne une voix aux artistes qui portent haut les couleurs de notre nation.

 

Cette édition est un jubilé, une étape majeure qui témoigne de la constance, de l'engagement et de la résilience de tous ceux qui ont porté ce festival. Elle est aussi un rappel de notre responsabilité collective envers notre nation afin de conserver jalousement cet acquis pour un développement harmonieux et une paix durable. »

 

Pour Abdourahmane Bah, à travers ce festival, l’objectif est de valoriser les jeunes talents, promouvoir l’artisanat local, encourager l'entrepreneuriat culturel et renforcer le tourisme dans la région.

 

De son côté, l’ancien préfet de Koundara, récemment muté à Kindia, s’est réjoui du choix porté sur Koundara pour l’organisation de cette édition. Selon lui, cet honneur offre à la préfecture une opportunité unique de mettre en lumière la richesse de son patrimoine, la générosité de ses populations et la diversité de ses cultures.

 

Il a rappelé que « le Festival national des arts et de la culture n’est pas seulement un rendez-vous festif. C’est un espace de rencontre, de transmission, de partage et d’unité nationale. À travers nos danses, nos musiques, nos langues, nos savoir-faire et nos traditions, nous célébrons ce qui nous lie : notre identité guinéenne, multicolore, plurielle, mais résolument unie ».

 

Dans son intervention, le ministre de la Culture et de l’Artisanat a déclaré : « Dans le creuset vivant de cette édition du FENAC, espace de rencontres, d’émulation et de saine compétition entre les artistes des huit régions administratives de notre pays, se révèle un miroir vibrant de la diversité guinéenne autant que de son unité profonde. Ici, la scène devient un sanctuaire d’expression, un espace de liberté et de fierté où les talents guinéens prennent la parole sans entrave, tissant, avec leurs voix multiples, une seule et grande chanson collective : celle d’une Guinée qui se transmet, se réinvente et se projette. »

 

Pour Moussa Moïse Sylla, le choix de Koundara pour cette première délocalisation du FENAC n’est pas un hasard : « C’est un symbole fort, une promesse tenue : celle d’une culture qui se déploie au-delà des capitales et des grandes villes, qui voyage jusqu’aux villages, irrigue les territoires, nourrit les sols autant que les esprits. Cette édition incarne une Guinée qui voit plus loin, une Guinée qui valorise son patrimoine, soutient l’éducation par l’art, ouvre ses territoires à la diversité du monde tout en demeurant profondément enracinée dans son identité. »

 

Selon le ministre, « le FENAC est une compétition, oui, mais une compétition qui ne divise pas. Une compétition qui révèle, qui détecte, qui propulse et qui consacre. Elle encourage l’excellence, stimule la créativité, renforce la cohésion entre les filles et les fils de notre pays et offre à la culture sa place naturelle comme force citoyenne, vecteur de solidarité, d’unité et de progrès partagé ».

 

En lançant officiellement cette 20 édition au nom du Premier ministre, Faya François Bourouno a rappelé que le festival s’inscrit dans une longue histoire.

 

« La Guinée a 67 ans d’indépendance et nous célébrons aujourd’hui la 20 édition. Vous comprendrez l’écart entre les deux, car le festival est l’un des produits culturels lancés dès la première année de notre indépendance. Mais il a connu une évolution discontinue, parce que le festival national des arts et de la culture est lourd à porter, très lourd à organiser. C’est pour cela que nous avons parfois enregistré près de 20 ans sans l’organiser. »

 

Faya François Bourouno a cependant salué le courage du gouvernement qui a réussi à relancer l’événement avec deux éditions successives.

 

« Il faut louer les efforts et la volonté du ministre de la Culture, son courage de poursuivre l’organisation de cette 20 édition, mais surtout l’audace et la créativité de délocaliser le festival dans une préfecture que j’ai qualifiée de modèle de résilience culturelle : Koundara. »

 

En cette fin d’année, le FENAC vient couronner un parcours marqué par des actions, des engagements et des réalisations tangibles.

La cérémonie s’est clôturée par une prestation du groupe Circus Baobab, suivie quelques heures plus tard, au stade préfectoral, des spectacles de Singleton et Tati Tati.

 

YB (SITANEWS - Correspondance)

 

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