PHOTO : RITA STIRN (SITANEWS)
01 July, 2025

Festival WolfiJazz 2025, un Jazz qui s’écoute autant qu’il se danse !

 

L’édition 2025 du festival WolfiJazz s’est tenue du 25 au 29 juin 2025 à Wolfisheim à Strasbourg (France)./Lisez ce reportage de Rita Stirn pour Sitanews © 2025


La programmation de la 15e édition de WolfiJazz, dans l’enceinte historique du Fort Kléber, nous a offert un beau voyage musical où le jazz se frotte aux musiques du monde, aux courants soul, funk et rock, pour proposer des musiques accessibles sans renoncer à l’exigence. Qu’ils viennent d’Alsace ou de La Havane, du Bénin ou des États-Unis, les artistes de cette édition 2025 ont affirmé une diversité musicale sans équivoque. Du jazz manouche de Thomas Dutronc à l’afro-jazz d’Angélique Kidjo, en passant par le blues magnétique de Robert Finley ou la néo-soul de Maë Defays, le public, désormais fidèle à WolfiJazz, était au rendez-vous. « Chaque concert a trouvé son public », déclare avec satisfaction Nicolas Humbertjean, chargé de communication.

 

Selon la présidente de l’association WolfiJazz, Marie-Hélène Adrian, l’originalité de ce festival, qui se déroule à proximité de Strasbourg, la capitale alsacienne, réside dans la diversité musicale et la convivialité, attirant un public intergénérationnel. L’ancrage dans la commune de Wolfisheim, les sponsors fidèles, un partenariat avec un collège et une école de musique, ainsi qu’une équipe bien rodée de 130 bénévoles contribuent au succès de cet événement annuel. La billetterie prévoit des concerts gratuits dans les douves du Fort Kléber, avec des animations pour les enfants et un concours insolite cette année : le concours du cri du Paon, l’animal mascotte qui se promène dans le fort. Le lauréat du concours 2025 est un garçon de 12 ans ! Pour les concerts payants, deux concerts par billet sont proposés chaque soir.

 

Pour le week-end de clôture du festival, l’ambiance était festive, dansante et afro-cubaine le samedi soir, avec Cimafunk et La Tribu, neuf excellents musiciens et solistes de La Havane. Le nom du groupe est dérivé des cimarrones, du nom des fugitifs en rébellion contre l’esclavage. Le groove est irrésistible, d’autant plus qu’à la trompette et au trombone, deux musiciennes offrent un show sexy et funky. Le public est à fond, tout le monde danse, saute de joie et acclame Cimafunk. Les Cubains présents dans le public montent sur scène pendant le dernier morceau, et le show continue. C’est l’apothéose !

 

Vidéo utile >> https://youtu.be/jNi0DEG8o6M

 

La soirée du dimanche débute avec le chanteur sénégalais Mangane, qui présente son premier album, Zoom Zemmat. Il chante en wolof et aborde dans ses morceaux, entre autres thématiques, l’immigration, la transmission, la parole donnée. Son interprétation au chant et à la guitare est caractérisée par un jeu tonique, accompagné par des cuivres, une batterie et des congas, pour des rythmes afrobeat, jazzy et funky – une musique sans frontières. Le public, réactif, chante en question-réponse avec Mangane, dont la voix peut être à la fois grave et douce. Il termine son répertoire par un morceau dansant qui lui vaut des applaudissements très chaleureux. Une belle découverte pour les festivaliers.

 

Arrive Angélique Kidjo dans une magnifique robe rouge. Une grande partie du public est venue pour elle, la star internationale aux cinq Grammy Awards. Originaire du Bénin, elle mêle rythmes africains et latinos au jazz et à la pop, interprétant notamment deux morceaux punchy des Talking Heads. Elle rend également hommage à la diva cubaine Célia Cruz avec une de ses chansons. Son répertoire inclut aussi son dernier album, Mother Nature, qui est une ode à la vie. Extrait de sa prestation >> https://urls.fr/gKPQQS

 

Angélique Kidjo chante l’espoir et l’harmonie entre les humains. « Nous sommes notre avenir », dit-elle, pour ramener le monde actuel à la raison et à la paix entre les peuples. De sa voix forte et profonde, imprégnée d’émotion, elle enchaîne les morceaux avec la complicité de ses quatre musiciens. Le public est subjugué et l’acclame de plus en plus fort. « Elle est énorme ! », entend-on dans la foule. Chaque fois qu’avec fougue Angélique Kidjo se met à danser, le public est galvanisé. Il chante avec elle, reprend les refrains, la retient sur scène. Lorsqu’elle annonce le dernier morceau, on ne veut pas se résigner à la laisser partir. Il y aura deux rappels – même à Paris, au New Morning, cela ne lui était pas arrivé, dit-elle. C’est un triomphe pour cette soirée de clôture du festival. Le plancher de la pelouse en vibre encore !

 

Mission accomplie pour l’équipe organisatrice, avec une programmation diversifiée grâce à Arnaud Bel et une communication efficace, notamment un site Internet convivial et informatif quant aux artistes, à leur musique et aux informations pratiques pour le public. Cette 15e édition de WolfiJazz a attiré 9139 festivaliers. Tout le monde est reparti le sourire aux lèvres. Rendez-vous en 2026 !

 

Liens utiles pour vidéos et photos des artistes :

 

https://wolfijazz.com

 

 

 

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