Aperçu de la salle Jacques-Brel/Crédit photo SITANEWS
19 May, 2025

Lille - Le cœur de Faches-Thumesnil a vibré au battement de la 3e édition du festival Nimba

 

Du 16 au 18 mai 2025, le festival Nimba a écrit une nouvelle page de son histoire en s’installant dans une salle conventionnée (Jacques-Brel), pas loin du centre-ville, rassemblant divers peuples d’Afrique et des artistes brillants. Après deux éditions organisées à l’Ascotel Hôtel, ce déménagement marque une étape importante dans la croissance du festival, qui gagne en envergure et en professionnalisme.


 

Le festival Nimba, qui s’écarte des schémas amateurs, s’affirme désormais comme le premier festival Guinée-Afrique-Monde dans la région des Flandres, avec pour vocation première de promouvoir l’interculturalité et la réaffirmation identitaire. Passé d’une journée à un format de trois jours, cette veillée culturelle répond aux aspirations des professionnels du secteur en déployant un cadre technique et logistique « impressionnant » à la hauteur des ambitions artistiques.

 

Première journée moins bondée, mais riche d’intérêt

 

Dès jeudi, les premiers invités venus d’horizons variés ont convergé vers Lille. Accueillis par un doux soleil, une seconde vague d’hôtes est arrivée, prête pour une première journée du festival à la fois calme et vibrante. Durant toute la journée, la salle s’est animée avec un marché d’exposants proposant textiles, cosmétiques naturels et spécialités culinaires africaines, créant une atmosphère chaleureuse et authentique. 

 

 Mme Ditinn et ses créations/Crédit photo : SITANEWS

 

Le soir, la scène s’est ouverte sur un programme qui louvoie entre dédicace, conte, danse, arts visuels et slam du Parolier du Sud. Ces premières prestations ont inauguré avec succès la scène du festival.

 

AFRICA CULTURE 224 espère inscrire ce festival dans le marbre de l’histoire. Dans son discours d’ouverture, le commissaire général Daouda Conté a souligné l’importance de cet événement : « C’est avec un immense honneur et une profonde gratitude que je prends la parole aujourd’hui pour ouvrir officiellement cette 3e édition du festival. Ce rendez-vous symbolise le dialogue, la transmission des savoirs et la valorisation des talents. Il incarne également une forte ambition : construire des ponts entre les générations, les territoires et les peuples. »

 

La première journée s’est prolongée tard dans la nuit, tandis que les équipes s’affairaient à tout remballer pour une journée suivante promise plus intense.

 

Petit Kandia, artiste guinéen/Crédit photo : SITANEWS

 

Fish Killer, Petit Kandia… font danser même les diables de Jacques-Brel

 

Il est 9 heures du soir quand le public commence à affluer et remplit peu à peu la salle Jacques-Brel, dans une ambiance d’abord feutrée. Sous la houlette du sulfureux MC, Kevin First, les artistes se sont succédé sur scène dans une atmosphère de fraternité popu-culturelle.

 

Parmi les têtes d’affiche figuraient Fish Killer, Habib Fatako, DJ Sisqo, King Alasko, Kader Mafiaet Petit Kandia (star guinéenne de Kampony), qui ont tous reçu une standing ovation du public venu de toute la France, voire au-delà. Des talents émergents comme King Metal, Tito Jag et la jeune artiste Elisia ont également brillé.

 

Dans cette dynamique de réaffirmation identitaire portée par de jeunes talents guinéens et africains, le festival Nimba retrouve son essence : le courage, la fertilité et le droit à l’autodétermination.

 

Un hommage poignant...

 

Le public observe une minute de silence/Crédit Photo : SITANEWS

 

Le festival a rendu hommage à ses anciens collaborateurs, notamment le musicien Papus Fofana et d’autres artistes guinéens arrachés à l’affection du peuple, en observant une minute de silence. Ce moment de recueillement, perçu comme une catharsis collective, a déclenché une vague d’émotions, que la musique est venue panser.

 

Le festival Nimba, par son ouverture culturelle et son engagement, incarne une jeunesse africaine déterminée à prendre en main son destin, à protéger son l’héritage, sa souveraineté culturelle et à promouvoir les valeurs d’unité, de dignité et d’interculturalité.

 

La deuxième journée a également été marquée par la remise de satisfécits aux artistes, partenaires et amis du festival. Une rencontre conviviale a clôturé le dimanche matin autour des mets africains, avant que chacun ne reprenne son train ou son vol.

 

Vivement l’année prochaine !

 

SITANEWS

De retour de Lille

 

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