Clap de fin sur la Biennale de Guinée !

Lancée sous les meilleurs auspices le 7 novembre, sous les belles étoiles de Conakry, la Biennale de Guinée a refermé ses portes hier, dimanche 15 novembre, sur un concert géant sur l’esplanade du Palais du Peuple, mettant en scène une cordée d’artistes que vous aimez – Didi B, Joé Dwèt Filé, La Fouine, Suspect 95, Takana Zion, Sidiki Diabaté, entre autres.

La Fouine/Crédit photo : Gabé Gabé

La Biennale de Guinée se clôture après plusieurs jours d’effervescence artistique, de rencontres inoubliables et d’émotions partagées. Convoquant les arts plastiques, la musique, la danse, le théâtre et la mode, cet événement a une fois de plus confirmé le trésor et la vitalité de la scène artistique ainsi que la richesse de la mosaïque culturelle guinéenne et africaine.

Cette Biennale a transformé les rues en scènes ouvertes à plus de 4 000 artistes venus célébrer l’identité guinéenne et africaine. 

Une marée humaine à la BIEGUIP vue du ciel

Durant toute la durée de la Biennale, Conakry a vibré au rythme du carnaval, des expositions, des forums et des performances qui ont rassemblé artistes, experts, commissaires, curateurs et publics autour d’une même ambition : faire rayonner la créativité africaine sous toutes ses formes. Chacun des participants a su faire résonner sa voix, ses couleurs, ses messages, sa magie, dans un dialogue fécond. Chaque journée était une invitation à l’émerveillement, entre fresques vivantes, créations des stylistes et mannequins guinéens, et hommages flamboyants à la riche tradition musicale du pays.

Parmi les grands temps forts, la « Scène Légende » au Palais du Peuple restera gravée dans la mémoire collective : la magie des voix d’or telles que Sékouba Bambino, Amadou Sodia, Oumou Dioubaté, Bras Cassé, Ibro Diabaté et autres, réunies avec le mythique Bembeya Jazz National, a fait vibrer les spectateurs de toutes générations. Mais la Biennale a aussi misé sur le souffle du renouveau, en valorisant une nouvelle vague de créateurs, musiciens, plasticiens et cinéastes déterminés à écrire l’avenir de la culture guinéenne.

Le FORCA, le débat était fructueux/Crédit photo : BIEGUIP

L’ambiance cosmopolite de la manifestation, avec le Rwanda comme invité d’honneur et la présence d’ambassadeurs internationaux, a confirmé la vocation de la Guinée comme carrefour et laboratoire du dialogue des cultures. Panels, master classes et forum africain de la culture (FORCA) ont permis à la jeunesse locale d’interpeller les enjeux contemporains et d’élargir leur regard sur la création d’ici et d’ailleurs.

Les organisateurs, partenaires et institutions culturelles se félicitent d’un pari réussi : transformer la capitale guinéenne en véritable laboratoire d’expression et d’inspiration. De nombreux visiteurs, venus de la Guinée et de l’étranger, ont salué la qualité des œuvres et la diversité des propositions artistiques.

"Merci à la Guinée !"

Le coordinateur général, Ablaye Mbaye, et son équipe n’ont pas ménagé leurs efforts durant toute la durée de l’événement. Sacrifiant leurs nuits et se privant de leur famille pour mériter la confiance des partenaires et honorer les promesses faites au peuple guinéen ainsi qu’à l’Afrique entière, leur travail n’est pas resté sans reconnaissance. M. Mbaye, très satisfait du résultat, a exprimé son sentiment en ces termes : « Merci à la Guinée ».

Au-delà des chiffres et des scènes illuminées, la Biennale de Guinée s'impose désormais comme un espace essentiel de circulation des idées, d’échanges interculturels et d’ouverture au monde. Elle illustre la capacité de la Guinée à se positionner comme un carrefour artistique majeur de l’Afrique de l’Ouest.

Alors que les derniers rideaux tombent et que les projecteurs s’éteignent doucement, une seule certitude persiste : cette Biennale a marqué les esprits et les cœurs. 

Si les lampions s’éteignent, il ne subsiste qu’une phrase sur toutes les lèvres : « vivement la prochaine ! » Chacun repart, inspiré, fier et transporté par cette célébration commune du génie et du savoir-faire guinéens, impatient de retrouver bientôt cette grande famille artistique.

La Biennale de Guinée ? C’était pour vous – le public, la jeunesse, la chaleur humaine, les créateurs. Le rendez-vous est pris pour la prochaine édition.

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Correspondance Conakry