Au cours de la conférence internationale MONDIACULT 2025 qui s’achève ce mercredi 1er octobre à Barcelone, la Guinée a su se démarquer. Cette distinction est due à l’intervention de son ministre de la Culture et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla. Il a présenté la vision globale et ambitieuse de son pays en matière de politique culturelle. Deux axes fondamentaux ont été mis en avant : le lien indissociable entre culture et éducation, ainsi que la culture en tant que moteur de paix sociale.
Le ministre a insisté sur l’importance capitale que la Guinée accorde à la culture et à l’éducation. Il a expliqué qu’elles sont bien des domaines essentiels. Ce sont les fondations capitales de toute transformation durable. Pour appuyer son propos, il a cité le programme national SIMANDOU 2040. Ce programme illustre cette orientation stratégique en réservant une part significative des recettes issues de l’exploitation minière. Cette dernière est la plus importante du pays. Une partie de ces fonds est consacrée au financement de l’éducation et à la promotion culturelle. Par cette initiative, le gouvernement affirme sa conviction. L’émancipation intellectuelle et le développement culturel sont des piliers de la prospérité. Ils permettent à la société de relever les défis sociaux et économiques futurs.
Le ministre Moussa Moïse Sylla a aussi souligné le rôle des savoirs autochtones. Ces connaissances ne se transmettent pas uniquement dans les cadres scolaires formels. Elles s’ancrent dans les traditions locales et jouent un rôle primordial dans la cohésion sociale. Ces savoirs renforcent les liens sociaux et contribuent à prévenir les conflits. Ils aident à bâtir une communauté vivante, respectueuse des différences.
Autre point mis en avant : la fonction pacificatrice de la culture à travers les rassemblements populaires. Les kermesses culturelles en constituent un exemple. Ces événements sont de véritables plateformes d’échange et de compréhension mutuelle entre groupes ethniques et communautés diverses. Ils favorisent un apprentissage collectif et un dialogue essentiel. Ces échanges génèrent confiance et harmonie.
Le ministre a également rappelé l’importance des mécanismes ancestraux de gestion des conflits. Ces modes opératoires sont bien antérieurs aux systèmes juridiques modernes. Moussa Moïse Sylla a cité des exemples historiques majeurs. Les pactes communautaires de Misadou et Mara, dans les régions de Beyla et Kissidougou, ont su préserver la paix grâce à une gestion équilibrée des différends.
À une échelle plus large, des accords transfrontaliers comme ceux de Gbèlèye et Koindou qui impliquent plusieurs communautés ouest-africaines illustrent cette efficacité. Ces accords traditionnels préviennent les tensions et construisent des relations durables.
Le message du ministre a été clair et fort : il faut impérativement redécouvrir, inventorier et valoriser les patrimoines et méthodes propres à chaque peuple. Ces éléments sont des leviers essentiels pour instaurer et maintenir la paix en Afrique de l’Ouest. Cette région fait face à des défis complexes. Il a rappelé avec conviction que la paix ne se décrète pas d’en haut. Elle ne s’obtient pas sur commande. Elle se construit patiemment à partir des réalités culturelles et sociales profondes de chaque nation.
En participant activement à MONDIACULT 2025, la Guinée a laissé comprendre son statut d’acteur engagé et responsable sur la scène mondiale. Le pays est fier de ses traditions. Il en connaît la puissance pour promouvoir un développement harmonieux et la stabilité.
L’intervention du ministre Moussa Moïse Sylla montre la détermination de la Guinée à contribuer de façon constructive aux discussions internationales sur la politique culturelle. Elle partage son expérience originale avec le reste du monde. Cette démarche inspire d’autres nations à reconnaître la valeur inestimable de leur propre héritage culturel. Ainsi, elles peuvent façonner un avenir meilleur.
Par Sita CAMARA
© SITANEWS
Copyright © Sitanews. Tous droits réservés Sitanews