Du haut de ses trois décennies de carrière, Tiken Jah Fakoly ne compte pas arrêter la lutte. Figure engagée du reggae africain, il continue de porter haut la voix d’un continent en quête de souveraineté et d’unité. Lors de son récent passage au festival « La Flûme Enchantée », en France, le reggae man a tenu des propos forts :
« C’est vrai que cela fait 30 ans que je chante, mais j’ai encore des choses à dire », lance d’une voix assurée celui qui s’est imposé, depuis les années 1990, comme l’un des porte-voix des luttes sociales en Afrique.
Pour lui, l’Afrique souffre d’une trop grande dispersion du discours. « Le continent est en mutation et on peut constater un réveil. Mais je pense qu’il faut qu’on arrive à rassembler nos forces. Aujourd’hui, on a la parole, mais on est dispersés. L’Afrique a trop de porte-paroles. Il faut qu’on mette toutes les forces ensemble pour arriver à l’unité », ajoute le chanteur.
Tiken Jah Fakoly place depuis ses débuts l’unité africaine au centre de son message. « Moi, j’ai toujours chanté l’unité africaine », insiste-t-il. Selon lui, l’union des 54 pays africains représenterait une force colossale, capable de peser sur l’échiquier mondial. « Avec toutes les énergies de ces 54 pays – la force économique, politique, sociale –, je pense qu’on pourra gagner tous les combats », affirme-t-il.
Propos recueillis par Mory Touré
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